De l'utilité de la critique de cinéma

Le critique idéal, c'est celui qui pense comme vous. Le critique idéal n'existe pas.
Le critique utile, c'est celui que l'on connaît. Mieux on le connaît, plus son avis est utile.
Et on le connaît par ses critiques.

Aviator


Howard Hughes est un monument américain. Sa vie fut bien remplie, entre ses psychoses obsessionnelles, son ambition, ses conquêtes, ses exploits, ses combats, etc. Trop remplie, peut-être. Dans le film, aucun thème ne domine, c’est juste une suite d’événements. Ici, pas de rédemption. Le type un peu siphonné et très riche du début l’est toujours à la fin. Et, problème, ce type est joué, avec beaucoup de conviction, par DiCaprio. C’est horrible, la conviction, quand ça ne donne rien ! Il n’y peut rien, il a la tête d’un gamin de quinze ans. C’est comme ça. Quand il veut jouer le quadra blessé avec une fausse moustache, on dirait vraiment un gosse déguisé. Il a une voix de gamin. C’est pas crédible une seconde. Tous les autres acteurs sont parfaits, ils existent, mais DiCaprio essaye, on voit qu’il joue, qu’il fait de son mieux, et c’est encore pire. Il y a une scène avec Jude Law et Cate Blanchett, interprétant Errol Flynn et Katharine Hepburn. Ils sont étincelants, et pourtant c’était pas gagné. C’est Errol Flynn et Katharine Hepburn dans un restaurant, assis à la même table que Léonardo DiCaprio. Et c’est vraiment long, comme film.

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